Plan global du texte : 1. Etablissement du problème (p.1-7) : Pourquoi donnons-nous pouvoir sur nous à un homme ou groupe d’hommes, sachant que cela ne vient pas de leur compétence à gouverner ? (p.1-3). - cela ne peut être simple lâcheté, vue l’ampleur de cette obéissance (p.3) - cette soumission est d’autant plus surprenante que lorsque l’on voit le courage dont l’homme est capable pour défendre sa liberté (p.3-4). - et encore plus surprenante car pour retrouver sa liberté aucune lutte n’est nécessaire : il suffit de ne pas consentir à être asservi.
Pourquoi un seul peut gouverner un million, alors qu'il suffirait à ce million de dire non pour que son pouvoir disparaisse ?
Hypothèse: Le pouvoir s’exerce sur les individus parce qu’ils y consentent, puisqu’ils suffiraient qu’ils ne le veuillent pas pour qu’il ne s’exerce plus puisque sa force c’est la nôtre [1] (p.5).
2. Si la servitude n’est pas naturelle, pourquoi ne reprenons-nous pas notre liberté ? (p.7-24) - naturellement nous sommes portés à obéir à certaines personnes, mais jamais à être asservi (distinction obéissance /servitude) - la nature même chez les animaux les pousse à vouloir la liberté (p. 8-9) Mais alors, comment l’homme a-t-il pu oublier sa liberté et le désir de celle-ci ?
Argument 1 : La servitude, au départ non volontaire, est devenue habituelle, et non remise en cause pour ce qui n’ont connu qu’elle (p.10-15).
Argument 2 : L’habitude de la servitude augmente la lâcheté (p.16)
Argument 3 : La servitude est acceptée par le confort matérielle que donne le tyran (p. 16-20)
Argument 4 : La servitude est consolidée par l’aura dont on les entoure, notamment avec l’aide de la religion (p.20-24)
3. Le tyran se maintient par le soutien que certains apportent à la tyrannie - La force du tyran n’est pas les armes, mais tous ceux qui tirent avantage de son pouvoir, et à qui sont confié une parcelle de celui-ci (p. 24-26) - mais contrairement aux apparences, eux aussi perdent leur liberté et sont encore moins heureux que les autres qu’ils asservissent (p. 26). Celui qui sert le tyran, qu’il soit lui-même bon ou mauvais, finira mal (p. 27-32).
[1] « Ce qu’il a de plus que vous, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire », p. 6.